mercredi 23 juin 2010

Disneyland

Après la campagne calamiteuse des bleus, tout le monde y va de son commentaire. Tout le monde a son explication. Elles sont nombreuses sans doute.

Au regard de cet événement, il me revient une conversation que j'ai eu il y a quelque temps (bien avant le début de la coupe du monde) avec un entraineur du PCFC (Perpignan Canet Football Club). Celui ci se plaignait d'avoir à faire à une bande de jeunes cons (sic) en mal de modèles et qui, à l'instar des pros, arrivaient à l'entrainement avec le casque sur les oreilles et adoptaient l'attitude bling bling de leurs ainés. "Ils se prennent pour des cadors mais ne savent pas aligner 3 passes...".

Dans notre société où tout n'est qu'apparence, le principal n'est pas la technique, encore moins le fond de jeu mais l'attitude. L'individualisme prime sur le collectif. Ils ne jouent plus au ballon mais se regardent jouer, comme des acteurs sur une scène où celui qui sort du lot n'est pas le meilleur mais celui qui en "jette" le plus. Pauvres éducateurs qui doivent composer avec une génération sans repère et sans éducation.

Le mot est lâché. Education. Voila bien ce qui manque à la pratique saine du sport. Prenons les bleus, illustration parfaite du propos. De braves gosses que l'on déscolarise à 14 ans pour les mener à l'usine à champions. Les moins bons finirons sur le bord du chemin, sans perspective d'avenir. Une proie facile pour la petite délinquance. Et les meilleurs ? Ce que l'on retrouve dans les grands clubs. Ceux là deviendrons riches et célèbres, mirage facile pour les gosses qui les contemplent d'en bas. Riches oui, mais ils restent des pauvres gamins sans valeur et sans éducation, enfants pourris gâtés qui vivent dans une sorte de Disneyland et à qui l'on passe tout. La culture élitiste du sport, pervertie par l'argent facile, a abandonné l'éducation pour le profit a court terme.

Il faudra se souvenir de ce mondial calamiteux pour développer dans les villes, une politique sportive harmonieuse, associant performances et culture. "Anima sana in corpore sano". Cette maxime un peu désuète de nos jours devrait être la base de toute pratique sportive. Ce serait bien que les Domenech de notre équipe municipale, après des années de politique élitiste en la matière, retrouvent des valeurs de bon sens, dans l'intérêt de nos enfants.

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