vendredi 28 mai 2010

Vivement la retraite

photo piquée à la clauBelle journée hier, pour défiler dans les rues de Perpignan afin de défendre nos retraites. Je m'attendais à une participation clairsemée en raison de la multiplicité des manifs de ce genre depuis trois ans mais finalement, les rangs étaient bien fournis.
Bien que n'étant pas un bolchévique acharné, j'ai toujours un frisson quand la sono nous joue "le chiffon rouge" ou "bella ciao". Cette communion des actions et des intentions fait chaud au coeur dans un monde atrocement individualiste.

Les politiques locaux se sont fait discrets (personnellement, je n'en ai pas vu...) et seuls les syndicats tenaient le pavé.

Les revendications sont toujours les mêmes mais cette manif était, actualité oblige, principalement consacrée à la défense des retraites. La classe politique dans sa quasi totalité, nous amène à considérer que le report de l'âge de départ à la retraite est inéluctable.
Ayant été élevé dans un esprit d'indépendance et de sens critique, je ne me résous pas à ingurgiter des modèles "prêts à penser". L'Unsa qui n'est pas réputée pour être révolutionnaire propose par exemple, 7 pistes pour sauver les retraites :

1 - Remettre en cause la loi TEPA
2 - Mettre fin aux exonérations de charges sociales non compensées
3- Taxer les stock-options
4 - Augmenter la CSG d'un point
5 - Augmenter la cotisation vieillesse de 0,3 points
6 - Revoir les 30 milliards d'euro d'exonérations compensés par le budget de l'état
7 - Renforcer la croissance et l'emploi

A noter en tête de cortège, les salariés de l'hôpital qui désespèrent qu'on leur donne les moyens d'exercer leur métier dignement, dans des conditions acceptables.

Je sais bien que toutes ces manifs ne feront pas reculer Sarko et son gouvernement. Mais elles peuvent peut être provoquer un électrochoc dans le corps électoral pour qu'en 2012, on change enfin de politique.

On y croit, on y croit...

dimanche 16 mai 2010

le triomphe de la techno-droite bling-bling

Pas très chaud au départ, j'ai fini par y aller à ce premier conseil municipal. Ambiance glaciale, applaudissements polis, cette assemblée était à l'image du maire fraichement élu : coincée.

A part la séquence élective sans intérêt, on a eu droit à la minute de silence en l'honneur d'Arlette, histoire de solder une image dont le maire a usé et abusé. Puis, il nous a infligé un discours d'intronisation confus et sans vie ou il était question à la fois de rassemblement des canétois (une gageure quand on représente l'UMP) et de mécanique municipale (si si ..!)

En voyant alors, tous ces adjoints dont la moyenne d'âge n'a rien à envier aux pensionnaires de la loge de mer, s'auto-congratuler et posant en écharpe tricolore, au coté de leurs épouses apprêtées pour l'occasion, cette droite Fouquet's et Rolex, cette droite technocratique, sans projet ni souffle politique, on en vient à regretter la droite autentique des petites gens, la droite de terroir qui sous la bannière gaulliste, avaient trouvé en Arlette Franco, une figure qui lui ressemblait. La droite nationale avait troqué Chirac contre Sarko. La droite locale a troqué Arlette contre Dupont.

Aucun esprit de revanche dans mes propos. Simplement un constat qu'entre la droite bling-bling et la gauche fantôme, le paysage politique local est bien morne. Je suis triste que notre ville ait élu un maire en toc, sans conviction, sans souffle politique.

Ah oui, un petit grain de sable qui pimente ce triste conseil municipal : une conseillère de la majorité a déjà déserté la liste et deux autres avaient mieux à faire ailleurs, préférant donner une procuration. On dirait que la distribution des délégations a fait des mécontents. Le capitaine a déjà du mal à tenir ses troupes. Il est vrai que la cohésion n'est pas la qualité principale de cette liste...

jeudi 13 mai 2010

Ah le [pourri] mois de mai

Ca a commencé par le triste constat que le clientélisme de l'UMP produit encore ses effets sur une population toujours prête à croire que demain, on rase gratis. Si Dupont tient ses promesses, la mairie va bientôt compter plus de 3000 salariés logés pour une bouchée de pain dans des HLM flambants neufs.

Ah la nature humaine... c'est à désespérer. Comme le temps pourri de ce mois de mai. Est-ce un signe mais depuis les élections il pleut tous les jours. On aurait dû demander au maire la garantie d'un printemps ensoleillé. Maintenant c'est trop tard, il va falloir attendre 2014 pour faire des demandes de ce genre.

Mai n'est pas fini. Il reste encore à manifester pour nos retraites et nos emplois le 27 mai. Quand on connait le peu de cas que fait Sarko des manifestations, il faut vraiment être motivé pour faire le tour des grands boulevards perpignanais avec la sono de la CNT qui nous gueule aux oreilles. Avec le bol qu'on a en plus, il va encore faire un temps de chiotte.

Ah quel mois de mai pourri. Le temps des cerises n'est plus ce qu'il était. Tiens, s'il pleut samedi, j'irais peut-être au foyer Moudat à 11h, assister à l'intronisation de Dupont, histoire de mesurer l'ampleur des dégats. Vivement le mois de juin !

mercredi 12 mai 2010

Où est passée la gauche ?


13,61% : c'est le triste score de la liste de gauche au premier tour des élections municipales de mai 2010. 858 voix !

Cette liste emmenée par JJ Gueffier, s'est contentée de faire le strict minimum syndical. N'étant pas proche de la liste, je ne connais pas les raisons de cette campagne a minima. On peut invoquer des délais serrés ajouté à une posture digne mais suicidaire à savoir, ne rien préparer tant que la député-maire était en vie. Elle aurait tout aussi bien pu/dû démissionner. Toujours est-il que la gauche à Canet s'est pris la veste du siècle. Même à Neuilly, la gauche s'en sort mieux...

Aux élections régionales, la liste Frêche avait récolté 35,80% des voix canétoises (de même que Royal aux présidentielles 34,87%). Certes, le grand Georges draine au delà de sa famille politique mais quand même : ça fait un sacré réservoir de voix...

Peut-on avancer un découpage que j'appellerais "de comptoir" ? Canet, c'est 40% d'UMP, 20% de FN, 30% de gauche, 10% d'autres.

Alors que s'est-il passé aux municipales. Où sont les 15% manquants ?

Une partie s'est portée sur l'humaniste Valls c'est certain, vote "utile" pour contrer l'UMP. Une autre n'a sans doute pas daigné se déplacer pensant que c'était joué d'avance. Grosse erreur. Du coup, la gauche n'est pas représentée au conseil municipal. Pas d'opposition, pas de droit de parole, pas d'article dans le magazine de Canet etc...

On ne peut pas blâmer Gueffier de ne pas s'être présenté au 2nd tour. Peut-être même que cela peut créer un électrochoc à gauche que que cela va mobiliser les gens pour 2014. Une chose est sûre, il faut dès à présent s'organiser pour les futures échéances.

On aura l'occasion d'en reparler...

lundi 10 mai 2010

Le syndrome de Vitrolles

L'un des thèmes de campagne favoris de notre nouveau maire était de développer Canet pour que dans 10 ans, nous arrivions à 20000 habitants.

Monsieur Dupont connait-il Vitrolles ?

Dans les années 60, village typique provençal coincé entre colline et étang, Vitrolles a connu une explosion démographique comparable à celle qui est prévue pour Canet.

De 1968 à 1975, Vitrolles passe de 5000 à 13000 habitants puis de 1975 à 1982, elle passe de 13000 à 22000 habitants soit une croissance de 440% en moins de 15 ans.

De village typique, Vitrolles est devenue une ville dortoir, avec les problèmes que cela comporte : explosion de la délinquance, ghettoisation, montée du FN etc...

Est-ce ce Canet-là que nous voulons ?

Pour éviter le syndrome de Vitrolles, il faudra être très vigilants sur les programmes fonciers et immobiliers de la nouvelle municipalité.

Préservons à notre ville une taille humaine.

Les requins se plaisent à Canet !

Après les apparitions furtives de l'été dernier, voici qu'un squale, d'une espèce bien plus vorace, s'est installé à la mairie de Canet.

Tout est-il permis pour remporter une élection ?

Reconnaissons que Jean-Jacques Gueffier n'est pas du genre de ceux qui laisseraient leur âme ou tueraient père et mère pour arriver à leurs fins. Son retrait au premier tour me fait penser à celui de Jospin en 2002 qui, après avoir été devancé par Le Pen au premier tour des élections présidentielles, avait décidé de se retirer de la vie politique.

Les gens de gauche, orphelins au deuxième tour, ont porté (pour ceux qui ne sont pas allé à la pêche au requin) leurs voix sur le candidat Valls qui semblait plus socialo-compatible et présentait l'avantage de ne pas avoir l'étiquette UMP.

Celui qui remporte le jack-pot de l'héritage Franco est donc l'UMP Bernard Dupont. Ce jeune retraité de la territoriale a dit, "juré craché", qu'il ne destinait pas ses vieux jours à la gestion de la ville mais que Mme le maire, avant son dernier soupir, lui a soufflé à l'oreille qu'il se devait de continuer son Oeuvre.

La belle blague.

Personne n'est dupe et, s'il faut lui reconnaitre un talent, c'est celui d'avoir de la suite dans les idées. L'improvisation n'a pas sa place chez lui et c'est depuis (très) longtemps qui se prépare et prépare les canétois les plus influençables, à son accession au trône.

Tout n'a pas pu être dit sur ses agissement avant et pendant la campagne mais nul doute qu'avec le temps, certaines langues vont se délier. Ses pratiques empruntées à Alduy fils, le couple Ferrand, Rède, Bouille et avant lui à Alduy père et Jacques Farran ne glorifient pas la politique locale.

La roue finira bien par tourner et les canétois comprendront vite à qui ils ont à faire...

Un autre Canet est possible

  • Pour tous ceux qui ne peuvent se résoudre à laisser à l'UMP les rênes de Canet.
  • Pour tous ceux qui ne veulent pas que Canet devienne un quartier de l'agglomération perpignanaise.
  • Pour tous ceux qui ne veulent pas de J-P Alduy comme régent de notre ville.
  • Pour tous ceux qui refusent les méthodes clientélistes de B Dupont et sa clique.
  • Pour tous ceux qui veulent faire entendre une voix de gauche sur Canet.
Ce blog leur leur appartient.