dimanche 13 juin 2010

Les petits "Boutin"


J'ai appris, il y a une ou deux semaines, que notre nouveau maire avait substantiellement augmenté ses indemnités par rapport à ce que touchait son prédécesseur. Je n'ai pas voulu réagir tout de suite pour éviter sous le coup de la colère, de débiter des lieux communs sur le classique "tous pourris".

J'entends déjà sa garde rapprochée le défendre en invoquant le montant "trop" bas de l'indemnité de Mme Franco qui touchait en plus, celle de députée et sa retraite de fonctionnaire. Soit. Le problème n'est pas là. Le montant des indemnités est il est vrai, l'une des premières mesures que doit prendre une équipe municipale.

Mais quand même : le message risque d'être mal perçu par ceux qui ont voté pour lui parce qu'il représentait soit disant la continuité municipale. Le montant des indemnités avaient été voté il y a deux ans. La logique aurait voulu qu'elles ne changent pas jusqu'en 2014. Difficile également, après les engagements mirobolants de la campagne, de refuser certains avantages promis quand on commence par se servir soi même (si si, j'ai entendu dire que certains engagements étaient déjà remis en cause faute de budget).

Tout ça n'augure rien de bon alors que l'actualité (l'affaire Boutin) met en lumière les relations troubles entre le pouvoir et l'argent. Cela met aussi le doute sur les réelles motivations de nos édiles. Certaines postures comme celle du candidat désintéressé, celui qui ne demandait rien et qu'on est venu chercher, celui qui avait reçu la mission de poursuivre l'oeuvre, cette posture perd du coup de son éclat et illustre bien l'indécrottable cupidité de la nature humaine.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire